Le Festival de Thau invite chaque année des personnalités dans le cadre d’Eco-dialogues proposés aux festivaliers.
Restimuler l’économie d’un territoire, dynamiser les centre-ville et freiner la spéculation à outrance. Face à l’économie qui déraille en crises financières, les monnaies complémentaires citoyennes se multiplient.
Auteur d’un rapport ministériel, l’ex-élu nantais Jean-Philippe Magnen explique comment échanger plus et mieux. Vent de fraîcheur sur les planches à billets.
Qui est Jean-Philippe Magnen?
Formé en école de commerce et à la psychothérapie, Jean-Philippe Magnen a passé 15 ans en politique à Nantes, sous la bannière Europe écologie Les Verts.
Adjoint au maire, conseiller de Nantes métropole, vice-président du Pays de Loire,cet ancien porte-parole d’EELV vient de quitter le monde de la politique « élective » et …appliquer ainsi ses valeurs de non-cumul de mandat. Mais il demeure militant, en particulier dans l’économie sociale et solidaire, tout en reprenant son métier de psychothérapeute.
Ces monnaies sont encore émergentes et en France, elles se développent depuis 2009, peu après le Royaume-Uni.
Historiquement, la première monnaie complémentaire est le Wir (« nous » en allemand), qui a émergé en Suisse après la crise de 1929. Les entreprises avaient alors du mal à accéder aux liquidités et aux crédits auprès des banques, et ont alors décidé de mutualiser leurs dettes et de s’émanciper du système bancaire classique, via un collectif d’entreprises autour d’une monnaie. Aujourd’hui le Wir concerne 60 000 PME sur la moitié du pays, soit 20% de l’économie suisse ! Et il inspire nombre de monnaies locales en France.
En quoi ces monnaies complémentaires pourraient faire que le système déraille moins ? Est-ce parce qu’elle ne sont pas spéculatives par exemple ?