Daniel, 40 ans de bénévolat au service des autres

Daniel revient sur son parcours dans la vie associative, commencée dès sa sortie du cocon familial et poursuivie jusqu’à aujourd’hui. Pour lui, être bénévole, c’est avant tout être libre. Une liberté précieuse, sans contrepartie, qui lui permet de rester indépendant et fidèle à ses convictions. C’est dans cette liberté qu’il trouve du sens et une forme d’engagement pur.

Daniel partage sa vision du bénévolat avec lucidité : si l’on s’engage, c’est aussi parce qu’on y prend du plaisir. Il n’hésite pas à remettre en question l’image idéalisée du bénévole en soulignant que derrière chaque engagement, il peut y avoir une part d’égoïsme, une quête personnelle. Il observe aussi que certains utilisent le bénévolat comme un tremplin, à des fins plus opportunistes, comme la politique.

Au fil de son récit, Daniel évoque sans détour les sacrifices que cette passion pour l’associatif lui a coûtés, notamment dans sa vie de père. Il reconnaît avoir laissé sa famille de côté au profit des enfants des autres, dans un élan d’altruisme qui, avec le recul, lui semble parfois douloureux. Depuis une vingtaine d’années, il tente de réparer ce qu’il nomme un « loupé », avec humilité et humanité.

Enfin, Daniel insiste sur ce que lui a appris la vie associative : la tolérance, la nécessité du vivre-ensemble, et le rôle fondamental des associations comme continuité de l’éducation. Pour lui, elles ont compté autant, sinon plus, que l’école dans sa formation personnelle.

Un témoignage profond, lucide, et humain, qui questionne le sens de l’engagement et les vérités parfois cachées derrière le mot « bénévole ».