Dans ce témoignage, François partage sa vision du métier d’huissier de justice, un métier souvent mal compris et chargé de stéréotypes. Il revient sur la notion de « charge », à la fois financière, morale et symbolique, que représente la reprise d’une étude d’huissier. À travers l’exemple de son père, ancien huissier, il évoque une pratique « à l’ancienne », plus humaine, centrée sur l’écoute, la médiation et la résolution amiable des conflits, loin de l’image dure et froide souvent associée à la profession.

François explique aussi les fondements du métier, son rôle dans le système judiciaire, et la complexité du rapport entre la justice et la réalité sociale. Il rappelle qu’un huissier – ou plutôt, bientôt un « commissaire de justice » – est avant tout celui qui ouvre la porte de la justice, un lien entre les textes de loi et les citoyens. Il insiste sur l’importance de pédagogie et d’humanité dans une profession souvent perçue uniquement à travers ses aspects les plus spectaculaires : expulsions, saisies, blocages de comptes…

Enfin, il soulève le poids moral que peuvent ressentir les professionnels du secteur, pris entre les attentes des propriétaires, les contraintes légales, et le regard de la société. Un témoignage lucide, touchant et éclairant, qui nous invite à repenser notre jugement sur un métier essentiel, mais trop souvent caricaturé.