Entre Paris et Montpellier : le récit d’un retour à soi

Philippe revient sur ses racines et sur ce qui a façonné l’homme qu’il est devenu. Né à Montpellier mais élevé pendant 28 ans en région parisienne, il n’a pourtant jamais cessé de se sentir du Sud. Chaque été passé chez ses grands-parents, la nostalgie constante de sa mère montpelliéraine et l’attachement viscéral aux paysages et aux gens d’Occitanie ont nourri en lui un sentiment d’appartenance indéfectible.
Son lien au bassin de Thau, où il a vécu jusqu’en 2019, s’est imposé presque naturellement : un territoire qu’il ne connaissait pas mais qu’il a immédiatement adopté, au point d’y revenir régulièrement et bientôt à nouveau pour le travail.

Philippe raconte également son enfance en région parisienne, dans un village du Val-de-Marne, où son accent du Sud attirait moqueries et remarques. Un décalage qui a renforcé son identité profonde : celle d’un enfant du Sud vivant loin de sa terre. Son foyer d’origine était rythmé par la profession exigeante de sa mère, sage-femme, et par les voyages constants de son père, cadre dans le biomédical. Pendant ces absences, un petit noyau familial se formait autour de sa mère, de sa sœur et de lui—un trio soudé, mais parfois fragilisé par le mal-être dû à l’éloignement de la famille restée dans l’Hérault.

Il évoque une enfance calme, sensible et rêveuse, une adolescence sans vocation claire, et des rêves abandonnés, comme devenir éducateur canin. Il confie aussi ses difficultés scolaires, entre redoublements, échec en mathématiques et un baccalauréat obtenu au rattrapage, non sans humour aujourd’hui.

Un souvenir domine tous les autres : une soirée avec son grand-père au stade de la Paillade. Après le match, plus de bus — ils ont marché jusqu’aux Arceaux, main dans la main, un moment long et précieux gravé pour toujours dans sa mémoire.

Entre racines, héritage, identités multiples et rapport à la famille, cette vidéo retrace l’histoire d’un homme profondément attaché à son territoire intérieur comme extérieur.