Ce que la Nouvelle-Calédonie a appris à mes parents sur la vie et l’humilité

En 2011, le père de Fanny, maître d’œuvre dans la construction, perd soudainement son activité. Une opportunité inattendue s’ouvre alors : partir vivre en Nouvelle-Calédonie. Ses parents s’y installent et y resteront sept années, jusqu’en 2018. Cette expérience se révèle exceptionnelle. Ils découvrent la culture kanak de l’intérieur, notamment grâce aux séjours dans les tribus, où le respect des coutumes locales permet de partager la vie traditionnelle, l’organisation des clans, l’agriculture et les valeurs communautaires. Une immersion authentique qui leur permet de véritablement s’intégrer, loin du cliché des métropolitains (« les oreilles ») parfois perçus comme arrogants en arrivant.

Même si le travail leur prend une grande partie de leur temps, ils explorent l’île et s’enrichissent profondément de cette nouvelle vie. Une aventure humaine intense, enrichissante et inoubliable. Ils décident finalement de rentrer en métropole, la distance avec la famille — et l’arrivée des petits-enfants — devenant trop difficile à gérer.

Fanny explique également l’origine du terme « les oreilles », couramment utilisé dans les DOM pour désigner les métropolitains, un mot lié à la barrière linguistique historique entre colons et populations locales.