Yvon, prêtre et paysan dans l’âme, nous partage son parcours personnel et spirituel avec une grande sincérité. Fier de son prénom peu commun et de son patronyme unique, il nous raconte comment ses racines paysannes ont façonné son rapport à la vie et à la simplicité. Yvon aborde son rôle de curé avec humilité, soulignant la complexité des liens entre son engagement religieux, la paroisse et la laïcité.
Il évoque la compassion, une qualité essentielle dans son ministère, en particulier lorsqu’il est confronté à la souffrance des autres. Ce qui lui apporte de la joie, c’est de voir grandir les jeunes qu’il accompagne, dans un chemin de liberté et d’épanouissement. Bien qu’il ne voie pas toujours immédiatement les fruits de son travail, il est touché lorsqu’il reçoit des retours des années après, témoignant de l’impact de son engagement.
Yvon partage également sa vision de l’Église, qu’il voit comme ayant perdu une partie de son pouvoir avec la fin de la chrétienté, ce qu’il considère comme une évolution positive. Selon lui, le pouvoir est incompatible avec l’Évangile, et il préfère une Église qui propose la foi plutôt que de l’imposer. Il se prononce contre le cléricalisme, prônant l’égalité entre tous les membres de la communauté, qu’ils soient prêtres ou laïcs.
Avec une philosophie ancrée dans l’Évangile, Yvon invite à donner sans rien attendre en retour, à aimer sans espérer de réciprocité, une approche de la foi qui l’a marqué profondément. Il nous livre ici une réflexion profonde sur la vie, l’engagement religieux, et la valeur de l’être humain, tout en partageant ses propres interrogations et convictions avec une simplicité désarmante.