Dans cette vidéo, Philippe partage une réflexion intime sur le lien entre la souffrance et la création artistique. Il explore comment, pour lui, la douleur, la vulnérabilité et même une forme d’attirance pour le romantisme morbide nourrissent son travail créatif. Philippe explique que, bien qu’étrange à avouer, il se sent à l’aise avec cet état de souffrance, car il est profondément lié à son besoin de créer.
Il insiste sur l’importance quotidienne de l’acte créatif, qu’il considère vital pour son équilibre personnel. Que ce soit en dessinant ou en écrivant un simple vers de poésie, chaque jour doit être marqué par un geste artistique. Pour Philippe, les plus belles œuvres naissent dans la douleur et le malheur, une idée qu’il illustre en citant un vers du poète Aragon : « Le vert n’est jamais si bleu qu’à sa brisure ». Il en déduit que c’est souvent à travers les fractures de la vie que l’on voit la véritable beauté.
Philippe évoque également son admiration pour les premiers romans de Michel Houellebecq, marqués par une élégance désespérée. Cependant, il déplore l’évolution de l’auteur depuis qu’il semble avoir trouvé le bonheur, rendant ses œuvres récentes, comme « Sérotonine », moins captivantes à ses yeux. Il fait un parallèle avec le chanteur Mano Solo, dont les albums créés dans la douleur liée à sa séropositivité ont profondément marqué Philippe, avant que la stabilisation de sa santé n’altère, selon lui, l’intensité de sa création artistique.
En somme, Philippe développe une pensée sur l’idée que l’art, dans sa forme la plus authentique et la plus puissante, émerge de la souffrance et du désespoir, des émotions qu’il considère indispensables à la création de beauté.