Avant même le rapport au religieux, la laïcité exprime un rapport à la démocratie ! Laïcité vient de laos, qui signifie « le peuple » en grec, tout comme demos. En Grèce, le premier enjeu de la laïcité était de s’assurer que les représentants du peuple, à l’Agora, restaient bien des « ministres », qui assurent leur fonction de « service au peuple ». Un jour, j’ai dit à un ministre que c’était un « minus » au sens grec, ça lui a provoqué quelques boutons !
Le terme laïcité a ensuite été repris par le christianisme : les ministres du culte devaient être au service du peuple chrétien, sans pour exercer sur lui leur domination.
Oui, la laïcité peut être le quatrième pilier d’une démocratie de qualité, et nous devons la revisiter dans notre rapport au « sens » – religieux et spirituel. Et y inclure toutes les traditions spirituelles, y compris agnostiques et athées, qui posent la question du sens de la vie, de la mort, etc.