Agrégée de biologie, femme politique, fondatrice d’associations citoyennes sur la radioactivité (Crrirad) ou l’électromagnétisme (Criiren) et militante persévérante, Michel Rivasi est députée européenne depuis 2009. En quoi consiste ce métier ?
Ayant été députée de l’Assemblée Nationale, vice-présidente du conseil Général de la Drôme, adjointe à la ville de Valence et prof à l’IUFM, Michèle Rivasi explique j’avoir jamais connu un boulot aussi prenant, aussi terrible, aussi influent que celui de député européen ! Elle travaille dans les commissions « environnement, santé et consommateurs » et « industrie, recherche, énergie ». Elle vit 3 semaines par mois à Bruxelles, une semaine à Strasbourg. Et le jeudi soir, elle rentre dans la Drôme pour s’occuper de sa circonscription…
Le Parlement européen, c’est bien moins chahuté que l’Assemblée Nationale ! Personne n’a la majorité, et les étiquettes politiques ont des « frontières idéologiques » mouvantes selon les sujets.
Pour faire face aux lobbys, il faut être stratège, parvenir à convaincre les autres députés. Il faut donc faire des compromis, y compris avec des députés de « droite » : comprendre la logique de l’autre, être à l’écoute et tolérant.
Donc à l’Europe, on est obligés de s’entendre !
Michel Rivasi précise que les écolos sont hyper-présents à l’Assemblée (ce n’est pas le cas de tout le monde..), et, parfois, ils gagnent…parce qu’ils sont là pour voter !