Stéphane raconte son rapport singulier au foyer, au monde matériel et à l’idée de paternité. Nomade dans l’âme, il considère le foyer comme un simple campement, un lieu de passage où il se pose uniquement lorsqu’il a quelque chose à y faire. Trop longtemps à l’intérieur, il se sent oppressé et mélancolique : sa vie est dehors, en mouvement permanent.

Détaché des biens matériels, il déménage souvent et choisit des logements meublés qui lui offrent chaque fois un nouveau décor, préférant consacrer son temps et son énergie à des choses qui ont réellement du sens pour lui. Ses seuls objets précieux sont ses livres, conservés chez ses parents, chacun porteur d’un souvenir précis, d’un moment de vie.

Stéphane n’a pas d’enfant et n’a jamais ressenti l’appel ou la responsabilité qu’implique la paternité. Pourtant, il adore les enfants et travaille merveilleusement bien avec eux, partageant avec eux imagination, humour et une manière unique de voir le monde. S’il avait été père, il aurait transmis l’amour de la nature, le respect du vivant, l’observation, la patience… tout en sachant accepter que ses enfants puissent choisir un chemin opposé au sien.

Un témoignage sincère, sensible et libre sur ce que signifie être nomade, détaché, mais profondément vivant.