Oui, le bio peut nourrir le monde, une étude danoise le prouve. Mais, petite précaution : Jacques Caplat ne parle ni de l’agriculture bio au sens de la règlementation européenne (du label Bio), ni du fantasme de journaliste, mais de la « vraie » bio, qui recrée un écosystème, avec des cultures associées.
Car, forcément, l’agriculture conventionnelle sans chimie a de moins bons rendements que le conventionnel avec chimie, surtout sur le blé !
Et ce sont ces comparaisons bio / conventionnelle que mènent la plupart des études européennes et canadiennes. Elles utilisent les mêmes variétés — sélectionnées depuis 70 ans par la pétrochimie
—, les mêmes méthodes culturales — de la monoculture —. Pour mener une expérience «scientifique », elles ne font varier que le critère : « avec ou sans chimie ».
Or, comme pour observer l’effet du climat sur les oiseaux, par exemple, c’est beaucoup plus juste d’observer la réalité de terrain ! Hors Europe, des dizaines d’études qui analysent des milliers d’hectares, en situation réelle, prouvent que les rendements sont supérieurs en agriculture bio.