Val raconte son cheminement personnel vers le véganisme, un parcours progressif, intime et profondément réfléchi. Loin d’une « conversion soudaine », il décrit une bascule faite d’étapes, de questionnements et de prises de conscience, dans une société où l’alimentation est fortement normée et influencée par des intérêts économiques.

Au départ motivé par des préoccupations écologiques et l’impact de l’alimentation sur les milieux naturels, Val devient végétarien dès le lycée. Il remet en question les incohérences de notre rapport aux animaux, en commençant par la pêche au thon, puis en s’interrogeant sur l’élevage intensif et la hiérarchisation arbitraire des espèces. Animal après animal, sa réflexion l’amène à repenser en profondeur sa manière de se nourrir.

Le parcours de Val entre en résonance avec celui de ses parents, devenus éleveurs extensifs en fin de carrière. Confrontés à l’abattage de leurs propres animaux, ils vivent à leur tour un déclic éthique puissant, les poussant à remettre en cause l’idée de « viande heureuse » et, plus largement, toute forme d’exploitation animale. Ensemble, ils explorent la possibilité d’une alimentation durable, cohérente à la fois pour les animaux, l’environnement et la santé.

Le confinement agit comme un accélérateur. Ce temps suspendu permet à Val de ralentir, d’apprendre à cuisiner, de réfléchir à l’origine de ce qu’il mange et à l’impact de ses choix. Il réalise que l’écologie ne peut se limiter aux intentions, mais qu’elle passe aussi par des gestes quotidiens concrets. Cette période renforce également les liens familiaux, notamment avec sa mère, à travers le partage quotidien de recettes et de discussions.

À travers ce témoignage sensible et nuancé, Val invite à questionner nos habitudes alimentaires, notre rapport aux animaux et au temps, sans dogmatisme, mais avec sincérité et lucidité.