Manger pour combler le manque : comprendre une addiction invisible

Virginie partage avec une grande sincérité son rapport complexe à la nourriture et au vide intérieur. Elle explique comment, depuis l’enfance, manger est devenu pour elle un réflexe face au mal-être, une réponse immédiate à la peur de l’échec, à la solitude et à ce sentiment diffus de manque. La nourriture agit comme un apaisement rapide, mais éphémère, qui laisse place à la culpabilité et à la frustration.

Virginie parle ouvertement de cette relation qu’elle identifie comme une addiction : un besoin primaire, profondément ancré, lié à un besoin d’exister. Elle évoque son chemin thérapeutique, les accompagnements qu’elle a suivis, et la prise de conscience que certaines blessures ne se « guérissent » pas complètement, mais s’apprivoisent. Plutôt que de chercher encore et encore les causes profondes, elle choisit aujourd’hui une autre voie : transformer ses automatismes.

Depuis plusieurs mois, Virginie apprend à prendre soin d’elle, à faire de sa santé une priorité, après s’être longtemps oubliée. Elle remplace progressivement la nourriture par des activités qui la nourrissent autrement, comme le chant ou la couture, et par des temps choisis, porteurs de sens et de plaisir. Elle cherche l’équilibre entre l’activité nécessaire pour ne pas replonger et le repos indispensable pour se retrouver sans culpabilité.

Ce témoignage aborde avec justesse les notions d’addiction, de santé mentale, de transmission émotionnelle et de résilience. Il rappelle qu’il n’existe pas toujours de solution miracle, mais qu’il est possible de trouver des chemins plus doux pour vivre avec ses fragilités, en conscience et avec bienveillance envers soi-même.