Jean se livre avec une sincérité rare sur sa manière de vivre le monde. C’est un homme profondément pacifique et hypersensible, qui a toujours été animé par le besoin d’être utile et juste. Il raconte comment, avec le temps, il a dû apprivoiser son anxiété, sa peur de l’oubli, son TDAH et son impulsivité passée — cette tendance à réagir trop vite par passion ou conviction. Aujourd’hui, il cherche l’équilibre : écouter avant de parler, agir sans blesser, continuer d’exister sans imposer.
Il parle de sa transformation intérieure : avant plus frontal, aujourd’hui plus mesuré, sans pour autant se taire face aux injustices. Car l’injustice le révolte plus que tout — surtout envers les plus fragiles. Son amour pour ses proches est immense, presque viscéral, au point que sa plus grande peur n’est pas la mort, mais de devenir un jour une charge pour eux.
Jean raconte aussi sa relation au temps : la jeunesse qui voulait tout faire vite, la maturité qui apprend à faire mieux. Son rapport à la sensibilité, qu’il considère comme une force et un danger à la fois. Sa lucidité sur ses regrets — notamment celui de ne pas avoir assez écouté, plus tôt. Et malgré les doutes, il reste animé par une conviction fondamentale : tendre vers la bienveillance, toujours — ne pas faire de mal, même par inadvertance, même par maladresse.
Ce récit n’est pas un discours. C’est la parole nue d’un homme qui se questionne encore, qui a changé, qui continue d’évoluer — et qui cherche, simplement, à être profondément humain.