Trauma, exil et racines perdues : le récit fort de Joël, enfant de la guerre d’Algérie

Dans ce témoignage bouleversant, Joël revient sur son enfance marquée par la guerre d’Algérie. Jusqu’à l’âge de neuf ans, il a grandi au milieu des violences, des odeurs de brûlé et de mort, dans l’incertitude permanente de son avenir. Arraché à son pays à l’indépendance de 1962, il arrive en France sans être considéré comme français et subit insultes et rejet.

Il raconte les scènes traumatisantes dont il a été témoin, comme l’attaque d’une voiture au cocktail Molotov devant son immeuble alors qu’il n’avait que cinq ou six ans. Ces événements ont laissé en lui une empreinte profonde, à tel point qu’il en a perdu l’odorat. Joël évoque aussi ses difficultés à construire ses racines, à s’attacher aux lieux ou aux gens, marqué par la peur de perdre ce qu’il aime.

À travers son récit, il interroge la question de l’identité, de l’appartenance et du respect : respect d’un pays, d’une culture, d’un foyer. Ce témoignage sincère et brut ouvre une fenêtre sur la complexité du vécu pied-noir et sur les blessures invisibles que la guerre laisse aux enfants.