Joël se confie sur son rapport à la mort – la sienne et surtout celle des autres. Il explique qu’il n’y pense pas souvent, convaincu que trop penser à la mort c’est peut-être l’appeler. Pour lui, la mort ne serait pas une délivrance mais une immense frustration : il aurait l’impression de partir sans avoir terminé ce qu’il devait faire, sans avoir assez vécu.
Mais c’est surtout la mort de ses proches qui l’effraie. Joël le dit sans détour : il préférerait mourir lui-même plutôt que de voir partir ceux qu’il aime. Il sait que la douleur de rester est immense, et reconnaît qu’il serait incapable d’aller jusqu’au suicide même dans le chagrin.
Ce témoignage se transforme enfin en un message sur la mémoire et la transmission. Plutôt que des discours, Joël rêve de rendre hommage en musique à celles et ceux qu’il a aimés : jouer pour eux ce qu’ils aimaient, donner un sens nouveau à la musique, comme un dernier geste d’amour.
Une parole sincère et pudique sur la mort, la vie, la peur du manque et l’importance des souvenirs.