Annick livre un témoignage sur son rapport à la vie, au corps et surtout à la mort. Sans se dire obsédée par la survie, elle explique qu’elle prend soin d’elle, attentive à son alimentation et à sa santé, tout en continuant à profiter des plaisirs simples. Mais derrière cette apparente légèreté se cache une angoisse profonde : la peur du néant.
Deux événements ont profondément bouleversé sa manière de penser. Le premier est survenu lors de la naissance de sa première petite-fille, lorsqu’Annick a vécu un épisode neurologique impressionnant, proche d’un AVC. Se croyant alors invincible, elle a brutalement pris conscience de sa vulnérabilité et de la possibilité réelle de mourir.
Le second choc a été la période du Covid. L’angoisse, même brève, lui a fait comprendre que la mort peut survenir à tout moment, sans prévenir. Depuis, Annick ne peut plus ignorer cette réalité. Elle confie son incapacité totale à imaginer qu’il n’y ait « rien » après la mort, une idée qu’elle trouve insupportable.
À travers ce récit, Annick interroge la peur de mourir, l’attente de la fin, la maladie, et la nécessité — ou non — de croire en une forme de continuité comme la réincarnation. Un témoignage bouleversant sur la conscience de la finitude, la transmission, et la manière dont certains événements transforment à jamais notre regard sur l’existence.