Contrairement aux idées reçues sur le rôle traditionnel des femmes, Annick explique que le foyer n’a jamais été une priorité centrale pour elle. Issue d’une famille peu soudée, elle n’a pas grandi avec une forte culture familiale, et cela s’est naturellement répercuté dans sa propre vie. Pour elle, ce sont surtout les amis qui ont toujours eu une grande importance, bien plus que le cocon familial.

La maternité, quant à elle, a représenté un vrai bouleversement. Elle confie avec honnêteté qu’elle n’a jamais eu la fibre maternelle. Avoir des enfants n’a pas été évident, surtout au début, lorsqu’elle s’est sentie enfermée dans un quotidien pesant. Elle parle aussi sans tabou de son besoin de reprendre rapidement une vie sociale et professionnelle, pour ne pas se perdre elle-même. Pourtant, cela ne remet pas en cause l’amour qu’elle porte à ses enfants — un amour qu’elle exprime à sa manière.

Annick se reconnaît davantage dans le modèle de la femme « compagne » que dans celui de la mère dévouée. Elle évoque également sa propre mère, qui, dans les années 60-70, faisait déjà des choix de liberté que peu de femmes osaient à l’époque.

Aujourd’hui, Annick se rapproche progressivement de ses petits-enfants, surtout maintenant qu’ils grandissent et qu’ils deviennent, selon elle, « plus intéressants ». Elle espère que ses enfants et petits-enfants garderont d’elle l’image d’une femme dynamique, pleine de vie, un peu excentrique, et profondément aimante, même si elle l’exprime différemment.

Un portrait de femme atypique, libre, attachante, qui revendique le droit de ne pas entrer dans les cases.
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